Conférence de presse des porte-parole
Lundi 16 octobre 2006
Valérie Pécresse et Luc Chatel
« Pour aborder les échéances présidentielles du printemps prochain, dans les seules conditions qui rendent la victoire possible, notre famille politique a besoin d’unité » a affirmé Luc Chatel. Une unité qui « passe d’abord par le respect des règles qui ont été définies et fixées collectivement ». « La règle définie collectivement, elle est simple » a-t-il expliqué : « elle a été adoptée à l’unanimité par le bureau politique du 6 décembre 2005, elle a fait ensuite l’objet d’un vote par nos adhérents » dont il a rappelé qu’ils ont été « 96,9 % » à « valider la réforme des statuts le 14 janvier 2006 ». « Nicolas Sarkozy nous a cette semaine fixé la ligne. La ligne, c’est que nous serons unitaires pour tous » a-t-il dit.
De son côté Valérie Pécresse a relevé qu’un « certain nombre de grandes voix de la majorité se sont élevées cette semaine pour appeler à cette unité pour gagner, unité pour la victoire : Bernard Accoyer, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, a appelé fermement et vigoureusement à l’union ; Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre, a dit fort justement que nous ne devions pas nous tromper d’adversaire. Notre adversaire, c’est la gauche ! »
Pour Luc Chatel, « la seule phrase » que l’UMP souhaite « retenir de Jean-Louis Debré, c’est la phrase qu’il a prononcée le 6 décembre 2005 » : « au début de l’année 2007, nous soutiendrons un candidat en espérant d’ailleurs qu’il n’y en aura qu’un. Comme l’a affirmé le Premier ministre, ne parlons pas d’investitures, ne parlons pas de primaires mais du choix démocratique que feront le moment venu au début de l’année 2007 l’ensemble des militants UMP dans des conditions qui sont définies et qui sont claires. Et il faut en rester là …».
« Et bien nous resterons-là » a conclu le porte-parole de l’UMP.
« Dans le même esprit d’unité », Valérie Pécresse a retenu « une phrase de Michèle Alliot-Marie prononcée le même jour à ce même bureau politique »: « je fais mienne de ce qui a été dit tout à l’heure, et qui a été répété par Jean-Louis Debré à l’instant, je fais mienne l’idée que si c’est possible, avoir un seul candidat, ce serait un signal fort qui serait donné non seulement à nos électeurs, mais aussi à l’ensemble des Français ».
« Avoir un seul candidat, oui bien sûr c’est possible. C’est possible si nous jouons collectif et si nous respectons les règles du jeu » a assuré Valérie Pécresse.
Luc Chatel a appelé « à tirer les enseignements du sondage TNS Sofres réalisé pour le Figaro, RTL et LCI du 16 octobre qui doit nous alerter sur un certain nombre de points » : « le premier est que Nicolas Sarkozy est de loin le mieux placé pour cette élection présidentielle, le deuxième enseignement est que, comme dans toute élection présidentielle, ce combat sera difficile ». Enfin troisième enseignement : « l’éventualité d’une deuxième candidature à droite et au centre ne permet pas à notre famille politique de ratisser plus large et d’augmenter son score global », ni d’ailleurs « d’affaiblir ni le Parti socialiste, ni l’UDF ».
Banlieues : le PS dans le rôle du pompier pyromane
En réponse aux critiques de l’opposition mettant en cause le travail de Nicolas Sarkozy dans les banlieues, Valérie Pécresse a « mis en garde le Parti socialiste qui instrumentalise l'insécurité dans les banlieues aujourd'hui contre le ministère de l'Intérieur: il pourrait y avoir un très très fort retour de bâton».
« On ne peut pas soupçonner le ministre de l'Intérieur de ne pas être totalement mobilisé, notamment sur la situation de la sécurité en Seine-Saint-Denis » a-t-elle fait valoir. « Je ne pense pas que s'ils veulent faire de l'insécurité un sujet politique, ils en soient les gagnants. C'est un comportement de pompier pyromane parce que vouloir souffler les bougies des émeutes des banlieues, cela peut les conduire à souffler sur les braises » a-t-elle prévenu.
Le PS aurait-il réinventé l’ORTF ?
Luc Chatel a dénoncé le simulacre de débat qui se prépare au Parti socialiste dans le cadre de la campagne pour l’investiture socialiste à l’élection présidentielle. « On nous annonce de grands débats. Nous constatons qu'il s'agit de simulacres de débats puisque les candidats ne pourront pas échanger, pas véritablement débattre, que les questions sont connues à l'avance ». En outre, il n’y a « ni spectateurs ni journalistes dans le public, c'est donc un grand retour en arrière dans la pratique démocratique et du débat d'idées». « Est-ce là le vrai débat auquel nos concitoyens ont droit dans le cadre de la préparation de l'élection présidentielle ? Nous pouvons réellement nous poser la question» s’est interrogé le porte-parole.
Corée du Nord : l’UMP salue la résolution de l’ONU
L’UMP par la voix de Valérie Pécresse a « accueilli favorablement l’adoption de la résolution 1718 du Conseil de sécurité des Nations Unies par laquelle » il soumet « le régime de Pyongyang à un certain nombre de sanctions économiques et commerciales » en réaction au premier essai nucléaire effectué le 9 octobre dernier. « Une décision de la communauté internationale unanime qui vient logiquement s’enchaîner à un comportement d’une extrême gravité de la part de Pyongyang » a fait valoir Valérie Pécresse. Et de souligner le ralliement de « l’ensemble des pays, y compris la Chine traditionnellement très proche du régime nord-coréen, qui mettent aujourd’hui tout en œuvre pour que des sanctions soient appliquées ».
L’UMP s’est également réjouie « que la politique de fermeté vis-à-vis de la Corée du Nord s’accompagne d’une volonté de rétablir le dialogue et de faire revenir le régime nord coréen à la table des négociations pour faire de la lutte contre la prolifération nucléaire une réalité ».
L’UMP salue la nomination de Ban Ki-Moon à l’ONU
L’UMP a adressé ses félicitations à Ban Ki-Moon pour sa nomination au poste de secrétaire général de l’ONU. « Un poste aux responsabilités énormes compte-tenu de la fragilité des équilibres mondiaux à l’heure actuelle » a fait remarquer Valérie Pécresse. Et de louer « les grandes qualités de ce diplomate » jusqu’alors ministre des Affaires étrangères de la Corée du Sud qui « lui seront très utiles pour résoudre les crises qui sont aujourd’hui en germe dans la communauté internationale ».
Au nom de l’UMP, elle a tenu « à exprimer toute son admiration » à son prédécesseur Kofi Annan « pour son travail extraordinaire » et salué « son engagement unique, qui lui a valu en 2001 le prix Nobel de la paix, et qui marquera la communauté internationale pendant longtemps ».
Prix nobel de la paix : Muhammad Yunus défend des valeurs chères à l’UMP
L’UMP s’est réjouie « tout particulièrement de l’attribution du prix Nobel de la paix au Bangladais Muhammad Yunus, le fondateur de la Grameen Bank et le principal aspirateur du micro-crédit dans les pays du tiers monde ». « En offrant des petits crédits à des personnes insolvables, qui sont d’ailleurs en majorité des femmes », celui-ci qu’on surnomme le « prêteur d'espoir » a « permis de lutter contre la pauvreté et d’œuvrer pour le développement en revalorisant un certain nombre de valeurs chères à l’UMP telles que « l’esprit d’entreprendre, de l’effort, du mérite, de la responsabilité et de la solidarité ». Muhammad Yunus a montré ainsi que « ces valeurs qui sont celles de l’économie de marché peuvent être aussi mises au service de la lutte contre les inégalités et la pauvreté, et du co-développement ».